La cataracte
Elle correspond à une opacification du cristallin, lentille de forte puissance située à l’intérieur de l’œil (assimilable à objectif d’un appareil photographique) jouant un rôle important dans la vision et l’accommodation (avant l’arrivée de la presbytie), c’est-à-dire le passage de la vision de loin à la vision de près.
Pourquoi opérer la cataracte ?
Parce qu’il n’existe pas de traitement médical (collyres, médicaments) pouvant guérir une cataracte. En l’absence d’opération, l’opacification évolutive du cristallin pourra conduire à une diminution croissante de la vision, et à une perte d’autonomie. De plus, l’augmentation de volume du cristallin vieillissant pourrait être source d’une élévation de la pression intra-oculaire.
L’opération de la cataracte
L’intervention s’effectue en milieu chirurgical stérile et sous microscope. Elle représente un geste chirurgical majeur, car elle consiste à inciser l’œil et à en extraire l’un de ses éléments internes, le cristallin.
Hospitalisation
L’intervention se déroule, à de très rares exceptions près, en ambulatoire
Anesthésie
L’intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie locale. Une sédation peut être effectuée par le médecin anesthésiste, voire une anesthésie générale dans quelques rares cas ainsi que chez l’enfant.
L’intervention
Le principe est d’extraire le cristallin opacifié et de le remplacer par un cristallin artificiel transparent. Pour cela, le chirurgien effectue une micro-incision dans la cornée, ouvre l’enveloppe du cristallin, puis fragmente et aspire le cristallin à l’aide d’un appareil délivrant des ultrasons.
Implantation d’un cristallin artificiel (implant intra-oculaire)
Le cristallin est remplacé par une lentille synthétique placée derrière la pupille. L’incision de l’œil est suturée ou non.
L’évolution post-opératoire habituelle
Dans la très grande majorité des cas (95%), l’œil opéré de cataracte est indolore. La vision s’améliore très rapidement et une correction adaptée par lunettes peut être prescrite au bout de quelques semaines. La présence d’autres lésions de l’œil (glaucome, pathologie de la rétine…cicatrices ou maladie cornéenne) peut limiter la récupération visuelle. Les soins locaux sont réduits à l’instillation de gouttes, éventuellement à l’application d’une pommade et au port d’une protection oculaire selon des modalités et durant une période qui vous seront précisées par votre chirurgien. Il est parfois nécessaire de procéder à l’ablation de fils de suture. L’activité professionnelle, l’utilisation de machines ou d’instruments dangereux, la conduite automobile sont déconseillées pendant une période limitée qui sera définie par votre ophtalmologiste. Dans plus de 30 % des cas, il se produit, au cours des années qui suivent l’intervention, une opacification du sac du cristallin, laissé intact pendant l’intervention pour accueillir la lentille synthétique: c’est la « cataracte secondaire » responsable d’une nouvelle baisse de vision. Le traitement n’est cette fois-ci pas chirurgical, et consiste à réaliser une ouverture de la partie postérieure de ce sac par laser. Une sécheresse oculaire plus ou moins durable peut survenir, se traduisant par une gêne oculaire à type de sensation de corps étranger, picotements, brûlure, larmoiement réflexe paradoxal. La perception de mouches volantes est aussi possible.
Référence: Fiche d’information de la Société Française d’Ophtalmologie